Alimentation des écarts de l’ouest guyanais
Des solutions Smart grids pour améliorer l’alimentation en électricité de communes isolées
- Thème(s) : Flexibilité EnR
- Localisation : DROM
- Avancement : Expérimentation en cours
Piloté par EDF SEI, le projet « Alimentation des écarts de l’ouest guyanais » entend garantir un service public de l’électricité aux habitants de six villages intérieurs de la Guyane. Il s’agit de mettre en service cinq centrales hybrides photovoltaïque/batterie/diesel et une centrale couplant des panneaux photovoltaïques à une batterie, avec une gestion de la consommation par carte de prépaiement et une limitation journalière de cette consommation. La production d’électricité peut ainsi reposer sur au moins 70% d’énergie renouvelable, ce qui concourt à réduire au maximum le recours au diesel. L'accompagnement se fait par la mise en place d’un médiateur sur les sites. Le modèle de production et de gestion développé dans le cadre de ce projet s'appuie sur le retour d’expérience du site de Kaw, plus grande centrale photovoltaïque autonome en site isolé (production solaire / stockage / groupe diesel) mise en service en 2009. L’enjeu d’un tel projet est de réussir l’exploitation de ces six centrales situées dans les zones les moins accessibles de la Guyane, en assurant un pilotage à distance depuis Cayenne.
Les objectifs du projet Alimentation des écarts guyanais sont :
- de mettre en service des centrales hybrides (panneaux solaires photovoltaïques et batteries et groupe diesel de secours) pour désenclaver les hameaux à l'écart des bourgs par l’arrivée du service public de l’électricité en apportant une solution énergétique durable, disponible 24 heures sur 24 dans le respect de l’environnement ;
- d’accompagner la démarche de maîtrise de la demande en énergie avec une limitation d’énergie afin d’optimiser les investissements et mettre en œuvre la transition énergétique en Guyane ;
- de mettre en place une télé-information, une maintenance préventive pour le suivi à distance et la gestion des installations ;
- de gérer l’état de charge des batteries afin d’optimiser leur durée de vie tout en répondant à l’objectif d’une production très majoritairement photovoltaïque ;
- de trouver d’autres solutions complémentaires (hydrauliques, biomasse, etc.) pour limiter encore plus le recours au diesel.
Le projet a été officiellement lancé en 2011, l’accord de financement (12 M€) par le fonds FACE intervenant en 2012. Les six centrales sont entrées en exploitation en 2017 et 2018.
Les principaux partenaires du projet sont les collectivités locales (département, communes concernées et la collectivité des communes de l’Ouest guyanais (CCOG)), les services de l’État (préfecture, DAAF, DREAL), l’ADEME, le Parc amazonien de Guyane (PAG), des Bureaux d’Étude nationaux et locaux, des sociétés locales et des associations locales.