SOGRID

Contenu mis à jour le 02/12/2020

Développer une chaîne de communication globale liant l’ensemble des équipements du système électrique

Projet de recherche technologique et industrielle majeur, SOGRID est issu de l’appel à manifestation d’intérêt de l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) sur les réseaux électriques intelligents. 

Le projet SOGRID s’inscrit dans une démarche globale qui vise à développer les réseaux électriques intelligents (Smart Grids) au bénéfice des territoires et des utilisateurs.

Le projet SOGRID s’est terminé fin septembre 2016, au terme de l’expérimentation terrain menée sur le territoire de la métropole toulousaine. Durant 12 mois, 1 000 foyers en zones urbaines et rurales ont été impliqués dans cette première mondiale, avec plus de 1 300 équipements connectés sur le réseau public de distribution.

Objectifs du démonstrateur

Le premier objectif du projet SOGRID a été de concevoir, de développer puis de tester en conditions réelles une chaine globale de communication par Courant Porteur en Ligne de 3ème génération (CPL G3) sur l’ensemble du réseau de distribution, ce qui constituait une première mondiale.

Le deuxième objectif du projet était de développer des fonctionnalités avancées conçues sur cette nouvelle chaine globale de communication permettant d’améliorer l’observabilité et la commandabilité des réseaux électriques et de télécommunication. Il s’agissait, en particulier, d’implémenter et d’expérimenter une fonctionnalité de supervision temps réel du réseau basse tension délocalisée dans les postes sources (1ère mondiale).

La mise en œuvre du démonstrateur

Lancé en avril 2013 à Toulouse, le projet SOGRID a été piloté par Enedis et STMicroelectronics au sein d’un consortium de 10 partenaires. Autour d’Enedis et STMicroelectronics, le consortium a réuni :

  • des industriels : Nexans, Sagemcom, Landis+Gyr, Capgemini ;
  • des PME innovantes : Trialog, LAN ;
  • des partenaires universitaires et de recherche : Grenoble INP (laboratoires G2Elab et LIG), École Polytechnique (Laboratoire d’informatique LIX).

Situé à Toulouse, le projet SOGRID avait pour objectif de développer une puce électronique de nouvelle génération pour en équiper les millions de matériels connectés au réseau électrique, ce qui leur permettrait de communiquer entre eux et ainsi de constituer un réseau intelligent.

Le projet a bénéficié d’un budget total de 27 M€, dont un soutien financier de 12 M€ émanant de L’ADEME à travers le Programme des Investissements d’Avenir.

Les principaux résultats

Le projet SOGRID s’est décliné en trois axes d’intégration et de validation interdépendants :

  • Challenge industriel : développement de A à Z de 5 nouveaux équipements de télécommunication et de mesure (Sagemcom, Nexans et Landis+Gyr) à partir d’une puce électronique innovante (STMicroelectronics), non certifiée en début de projet.
  • Interopérabilité : la validation (Trialog et LAN) de l’interopérabilité d’équipements variés, développés dans le cadre du projet et provenant de différents partenaires (Nexans, Sagemcom et Landis+Gyr), sur de nombreuses couches protocolaires.
  • Innovation : développement de nouveaux algorithmes (Grenoble INP et Ecole Polytechnique) pour la mise en œuvre de fonctionnalités avancées innovantes utilisant cette chaîne de communication pour superviser les réseaux de distribution dans le système électrique existant d’Enedis.

SOGRID est un projet ambitieux qui a nécessité de nombreux développements nouveaux tant matériels que logiciels pour l’ensemble des partenaires, dans un environnement de déploiement parfois fortement contraint.

SOGRID a tenu ses objectifs puisque l’ensemble des essais majeurs a pu être mené et validé sur site :

  • première chaîne mondiale de télécommunication CPL G3 sur le réseau HTA : des performances de communication stables en urbain et à travers laquelle l’ensemble des cas d’usages métiers SOGRID a pu être validé ;
  • mise en œuvre terrain de mécanismes décentralisés de supervision du réseau BT en temps réel, sur une chaîne matérielle et protocolaire permettant l’augmentation des capacités d’accueil des EnR.

Dans le cadre du projet, pas moins de cinq brevets ont été déposés. SOGRID a également donné lieu à plus d’une vingtaine de publications scientifiques, sous l’impulsion des partenaires académiques, l’Ecole Polytechnique et Grenoble INP.

Architecture du système de communication CPL G3 du projet (Source : Enedis)

Conclusions et perspectives

SOGRID a réussi son objectif de réaliser une chaîne innovante de communication numérique en CPL G3 sur le réseau de distribution d’électricité, en rendant ce dernier intégralement pilotable en temps réel.

Au final, l’ensemble des expérimentations majeures a pu être mené sur le terrain en apportant des résultats particulièrement intéressants :

  • une technologie CPL G3 qui affiche, en zone urbaine, des performances de communication stables et compatibles avec une mise en œuvre simultanée de fonctionnalités électrotechniques et de télécommunication avancées ;
  • la première chaîne mondiale de communication complète en CPL G3 a été mise en œuvre du compteur Client jusqu’au poste Source avec succès ;
  • la validation des fonctionnalités avancées existantes et innovantes pour le réseau de distribution sur le terrain.

Le projet SOGRID a contribué à faire progresser le standard international de communication de la technologie CPL G3, et a permis le renforcement d’une filière industrielle d’excellence en France.

SOGRID a également ouvert la voie à de nouvelles perspectives de marchés internationaux pour les partenaires industriels avec les équipements novateurs développés dans le cadre du projet.

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