Les groupes de production flexibles peuvent moduler leur production à la hausse, ou à la baisse. Les installations de stockage peuvent emmagasiner ou rendre de l’électricité aux moments opportuns. Les consommateurs aussi peuvent participer à la flexibilité du réseau, par ce qu’on appelle des effacements de consommation.

L’article L. 271-1 du code de l’énergie définit un effacement de consommation comme il suit :

« Un effacement de consommation d'électricité se définit comme l'action visant à baisser temporairement, sur sollicitation ponctuelle envoyée à un ou plusieurs consommateurs finals par un opérateur d'effacement ou un fournisseur d'électricité, le niveau de soutirage effectif d'électricité sur les réseaux publics de transport ou de distribution d'électricité d'un ou de plusieurs sites de consommation, par rapport à un programme prévisionnel de consommation ou à une consommation estimée. »

Cette définition peut se traduire de manière plus imagée par le schéma suivant :

Un effacement doit donc à la fois :

• viser à réduire la consommation d’un consommateur d’électricité ;
• être temporaire : il doit s’inscrire dans une durée limitée dans le temps. Il se distingue en cela des actions d’efficacité énergétique, qui permettent de réduire la consommation de manière pérenne ;
• être réalisé sur sollicitation ponctuelle :pour réaliser un effacement, le consommateur doit moduler sa demande en réponse à un signal. Ce signal peut être un signal tarifaire envoyé par le fournisseur, l’incitant à consommer moins si le prix de l’électricité est élevé, ou un signal envoyé par le biais d’un opérateur d’effacement, ou directement par RTE, pour répondre à un déséquilibre par exemple ;
• être réalisé par rapport à une consommation prévisionnelle : en effet, il est nécessaire, pour mesurer un effacement, d’avoir une estimation de quel aurait été le niveau de consommation s’il n’y avait pas eu effacement. L’énergie effacée est alors la différence entre la consommation réalisée, et cette consommation prévisionnelle.